Véritable vigie naturelle, le Roc de Gachone domine l’amphithéâtre de la Vaunage du haut de ses 199 mètres (IGN). Situé sur la commune de Calvisson, il constitue l’un des meilleurs points de vue pour embrasser la forme étonnante de la vallée, fermée au nord par la garrigue, ouverte à l’est vers Nîmes.
Sur la crête, trois anciens moulins à vent rappellent que le paysage était autrefois marqué par la culture céréalière (XVIII-XIX siècles). L’un d’eux, restauré, se visite à certaines périodes (mairie de Calvisson).
S’avançant comme une proue rocheuse à l’ouest de Nages-et-Solorgues, la Coste d’Orlach culmine à 209 m, modeste en altitude mais brillante pour ses perspectives. Peu fréquentée, la barre calcaire étonne par son contraste entre abords cultivés et garrigue dense.
Entre Congénies et Saint-Côme-et-Maruéjols, la Séranne de Sinsans forme une longue dorsale calcaire dont la ligne claire se devine de loin. Ici, l’ambiance est plus sauvage, le sentier plus discret, la nature moins apprivoisée.
À l’extrémité nord-ouest de la Vaunage, Souvignargues et son puech constituent un ensemble privilégié pour conjuguer nature et patrimoine. Les parcours serpentent entre vestiges préhistoriques, bois clairs, et points de vue ouverts sur les vallons du Vidourle.
Curieusement, les dolmens sont presque toujours placés sur des hauteurs, comme s’ils devaient « regarder » les paysages. Selon les travaux de J.-P. Demoulin (CNRS), nombre d’entre eux en Vaunage datent de la fin du Néolithique (3200–2500 av. J.-C.) et seraient liés à des cultes d’ancêtres. (Gallia Préhistoire)
Au nord-est de Clarensac, le massif du Bois des Lens offre l’un des paysages les plus vastes et sauvages du territoire. Ce plateau boisé, peu marqué en altitude (180-210 m), surprend par sa variété floristique et sa lumière, surtout en début ou fin de journée.
Toutes les crêtes précédentes peuvent être un peu exigeantes selon les parties, mais il existe aussi des points de vue plus facilement abordables, y compris avec des enfants.
La Vaunage n’est jamais plus belle que depuis ses hauteurs silencieuses, promesses de paysages mouvants et d’instants rares. Prendre le temps de marcher sur ses crêtes, c’est renouer avec un pays de vent, de pierres et de lumière, et participer à l’histoire vivante de ses horizons. Chaque panorama cache une histoire, chaque détour un parfum, chaque silence une vie discrète. Que votre prochain pas soit celui de la découverte respectueuse, et que l’émerveillement guide tous les autres.