Les sentiers de la Vaunage ne sont pas toujours balisés, parfois à peine tracés, souvent discrets. Ils serpentent entre les oliveraies, grimpent le long des combes calcaires, suivent les drailles anciennes où passaient les troupeaux. Marcher ici, c’est renouer avec un rapport simple à l’espace : l’attention aux pas, le respect des pierres, l’écoute du vent.
Les itinéraires que nous proposons sur ce blog ne cherchent pas la performance, mais la présence. Ce sont des boucles de quelques kilomètres ou des traversées à la journée, pensées pour tous ceux qui veulent ressentir le territoire plutôt que le traverser. Ils permettent d’apercevoir une orchidée sauvage au bord d’un chemin, de s’asseoir à l’ombre d’un pin d’Alep, de croiser une chevêche perchée sur un mur de pierre sèche.
Quelques règles simples permettent de profiter pleinement de ces randonnées sans nuire à ce qui fait la richesse de la région :
Marcher ici, c’est aussi apprendre à ralentir, à laisser la garrigue nous imposer son rythme, fait d’alternances entre ombre et lumière, entre sécheresse et fraîcheur.
La Vaunage est bien plus qu’un joli paysage de carte postale. C’est un territoire vivant, traversé par une biodiversité remarquable, souvent méconnue. Sa position entre la plaine du Vistre, les Costières et les premiers reliefs des Cévennes en fait un couloir écologique d’une grande richesse.
On y croise des espèces méditerranéennes emblématiques comme le lézard ocellé, le circaète Jean-le-Blanc ou le genêt scorpion. Mais aussi des milieux plus rares, comme les pelouses sèches calcaires, refuges de nombreux insectes pollinisateurs et de plantes endémiques.
Au fil des balades, on apprend à reconnaître :
Observer cette nature demande un regard attentif. Elle ne se donne pas au premier coup d’œil. Ici, pas de forêt dense ni de grands mammifères. Mais une mosaïque subtile, faite d’équilibres instables, entre friches, vignes, haies, bois clairs et garrigues ouvertes.
C’est aussi une biodiversité menacée : par l’urbanisation diffuse, par la fragmentation des habitats, par la disparition des pratiques agricoles extensives. D’où l’importance de la faire connaître, de la documenter, de la rendre visible.
Ce qui rend la Vaunage unique, c’est aussi son histoire. Une histoire ancienne, parfois effacée, mais toujours présente dans les paysages. Les capitelles, ces petites cabanes de pierre sèche, sont partout dans les collines. Elles racontent le travail des vignerons d’autrefois, les jours de taille, les nuits passées à surveiller les récoltes.
Les drailles qui relient les crêtes ne sont pas de simples chemins : ce sont les traces du pastoralisme transhumant. Jusqu’au XXe siècle, les troupeaux montaient vers les Cévennes chaque été, redescendaient en hiver. Ces pratiques ont façonné les paysages, ouvert les milieux, permis à de nombreuses espèces de cohabiter avec les activités humaines.
Le territoire garde aussi la mémoire de ses villages : Calvisson, Congénies, Nages, Langlade… Tous portent en eux une relation ancienne au sol, aux saisons, à la pierre. Les anciens moulins, les canaux d’irrigation, les mazets abandonnés rappellent qu’ici, l’homme a toujours dû composer avec un climat rude et des ressources limitées.
Comprendre ces traces, c’est aussi comprendre la Vaunage d’aujourd’hui. Une Vaunage qui change vite, mais dont les paysages restent porteurs de sens, si l’on prend le temps de les lire.
Ce blog n’est pas un guide touristique. C’est un outil de découverte sensible et engagée. Nous y partageons :
Tous les contenus sont rédigés avec soin, à partir d’observations de terrain, de lectures, et de rencontres avec d’autres passionnés du territoire. Rien n’est figé : les sentiers évoluent, les milieux changent, les espèces migrent. C’est pourquoi les contenus sont régulièrement mis à jour.
Notre objectif est simple : donner envie de découvrir, mais aussi de protéger. Car chaque pas posé en conscience dans ces paysages contribue à leur préservation.
Merci de parcourir ces terres avec attention.